Pourquoi suis-je vegan?

Je sais, je sais… J’ai utilisé un mot anglais dans le titre de l’article, mais le mot « Vegan » m’interpelle davantage que le mot « végétalien ». On dirait le nom d’un officier : Le Colonel Végétalien vous interdit de manger un aliment qui provient d’un animal. Pourtant, je ne me sens pas obligé par la moralité, mais je le fais par choix. J’aimerais tout d’abord vous demander de ne pas vous inquiéter, je ne vais pas aller cogner à votre porte, tôt un dimanche matin, pour vous vanter les mérites d’une bonne alimentation saine. Mais comme à toutes les fois que j’informe une personne de mon choix, on me le demande. Je trouvais que le sujet était simplement bon à traiter.

Comme je considère que nous sommes un complexe Corps/Tête/Esprit et que nos émotions constituent la réponse à un équilibre sain entre les trois, j’ai fait le choix d’être « vegan » pour améliorer chacune de ces parties qui sont, de toute façon, intrinsèquement liées.

Le corps

Je le fais tout d’abord pour mon corps, car mon corps le mérite. Je suis « Vegan » j’ai 29 ans et je n’ai jamais été aussi en forme que maintenant. Les protéines proviennent de la terre à la base, puis sont capturées par les animaux à qui nous les subjuguons sans vergogne, soyons franc. Je ne juge cependant personne, il y a plusieurs façons d’atteindre un taux adéquat de protéines, selon son mode de vie. Ce que je ne veux plus mettre dans mon corps, ce sont les produits chimiques que l’on injecte dans la grande majorité de la nourriture commerciale. Ces produits, nous les subjuguons aussi, sans vergogne aux animaux. C’est la même chose pour les légumes, le blé, etc. C’est pourquoi je fais attention à mon corps. Je me suis seulement demandé, est-ce que j’y crois qu’il y a des produits nocifs dans la nourriture? Oui! Et au moment où j’y crois, j’ai le pouvoir de changer les choses. J’ai appris quelques tours de passe-passe en cuisine, car n’importe quoi est excellent si c’est bien apprêté et ce que je mange est aussi bon que quelque chose avec de la viande. Je me suis alors demandé, pourquoi continuer, quand je peux mieux traiter mon corps et, aussi, je voulais expérimenter la différence.

La tête

Je parle pour parler là; c’est très ironique que l’on vit dans une société où l’on peut se sentir coupable d’être végétalien… mais bref, je peux garantir que ça me fait du bien mentalement et moralement de me dire que je ne contribue plus à la torture de millions d’animaux à travers le monde. C’est un fait, les animaux sont maltraités, torturés presque tout au long de leur vie pour être inhumainement abattus dans des conditions terribles. Encore une fois, je me suis demandé est ce que je trouve ça complètement terrible? OUI! C’est la même chose pour les produits de la ferme. Les poules pondeuses ne voient jamais le soleil de leur vie et vivent dans des minuscules cages tandis que les vaches se font pratiquement arracher le pi. Et pour ceux qui me connaissent, vous savez à quel point ça été LE sacrifice ultime, pour moi, d’arrêter de boire du lait. Je me dis qu’au moins, si on se conscientisait un peu plus, on pourrait faire la différence et changer la qualité de vie de ses animaux, de la nature qui se donne en cadeau de cette façon pour notre prospérité alors que présentement, la situation est simplement insensée et inhumaine, car j’ose croire que l’humain est capable de mieux.

L’esprit

Vous commencez à savoir que je crois que nous avons tous une spiritualité, que ce n’est pas un choix, mais une partie de nous que nous choisissons de plus ou de moins développer. Bien notre alimentation a un rôle à jouer dans l’apport de notre énergie quotidienne. Et cette énergie est autant physique que spirituelle. Avouez que l’on peut s’entendre, tous ensemble, que la bonne ou mauvaise énergie existe et que la science n’est juste pas rendue là... Si on se transporte au Japon et que l’on regarde le travail de Dr. Masaru Emoto : le gars a étudié que l’impact que de beaux mots comme « je t’aime » ou encore de belle prières dirigés vers des échantillons d’eau pouvait les restructurer au niveau moléculaire pour les purifier. Selon la philosophie yogi hindou maintenant, la nourriture est le premier contact avec notre énergie quotidienne. Nos mains sont les premiers récepteurs d’énergie, notre bouche; puis on l’ingère et le processus de digestion s’enclenche. Donc, il semble simplement important d’avoir une relation saine avec son alimentation. Je crois fermement que si tout est négatif dans le processus de fabrication de nourriture, nous pouvons ingérer cette négativité instable et ça peut même nous restructurer négativement sur le plan physique. Nous sommes faits d’au moins 60% d’eau après tout...

Pour terminer, comme je l’ai mentionné au tout début, je le fais par choix et je vous laisse faire le vôtre bien évidemment. Mais ça me rend triste quand j’entends parler de Séroquel pour dormir, d’Ativan pour les crises d’anxiété, d’amphétamines pour régler les troubles d’attentions, d’avoir besoin d’une machine pour simplement dormir et respirer en même temps, mais que l’on on n’effleure qu’à peine le sujet de notre alimentation. Je vous aime les amis… Une chose est sure, un bon plat « vegan » bien préparé et complet ne peut que faire du bien, pour nous et pour l’humanité et je me dis que je ne peux pas ne rien faire. Peut-être si, en une occasion spéciale, vous m’offrez un morceau de viande d’un animal qui a été aimé, chéris, d’un plat qui a été cuisiné avec amour, je ferai fi du Colonel Végétalien et j’accepterai, comme un indigène priant et remerciant la nature d’également donner la gazelle au lion.

Mick-