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Le patron de mon rejet : Mon curriculum

  • Mick-
  • Jan 21, 2021
  • 11 min read

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Je me suis toujours demandé pourquoi le rejet m’affectait autant. Car à toutes les fois que j’expérimente un semblant de rejet, mon intérieur se vire à l’envers et toutes les fois où j’ai été rejeté dans ma vie défilent devant mes yeux. Et l’exercice se répète. C’est ici que je vous entends déjà dire : « Bien voyons Mick-, on te connait, tu as souvent été apprécié par tes pairs » et, en vérité, socialement, j’ai réussi à développer, tout jeune, une personnalité passive et passe-partout qui donner l’opportunité d’esquiver un destin karmique, d’un sens inévitable. Je devais alors expérimenter le rejet de d’autres façons.


Dans le livre « The law of one » On parle de guérison physique, mentale et spirituelle (Karmique) comme étant la correction d’une distorsion dans sa lumière intérieure. Puis, la conscience collective nous apporte à expérimenter des catalyseurs (Événements) qui ont pour but de nous aide à expier nos démons intérieurs sur la voie de la guérison souveraine. Ces événements spécifiques à notre évolution arrivent et se répètent sur le même patron (Pattern) afin de nous aider à apprendre certaines leçons essentielles, qui tournent généralement autour du pardon et de l’acceptation. Il est donc intéressant de regarder rétrospectivement nos actions ainsi que nos douleurs, surtout celles qui se répètent tout au long de notre vie, comme un patron à l'apprentissage.

Ces distorsions, qui brisent notre ADN et qui empêchent notre lumière de circuler adéquatement tout au long de notre être, sont souvent causées par des traumas qui se forment d’au moins trois façons différentes. Soit qu’on est traumatisé normalement, par un événement soudain qui se produit. Mais comme les distorsions se logent dans notre ADN, on peut suspecter qu’elles puissent se passer de générations en générations et, aussi, d’un mouvement plus mystique, de réincarnation en réincarnation. Mais là n’est pas mon point aujourd’hui.

(Si vous voulez élaborer sur le sujet, je vous suggère ma vidéo sur la guérison.)


Et parlant de passation des distorsions par le bagage génétique, j’aimerais souligner que tous les membres de ma famille immédiate ont vécu un certain patron de rejet à répétition, et que ces expériences les ont tous aider à évoluer et à former leur propre personnalité d’une certaine façon. Peut-être n’est-ce qu’une simple coïncidence, je vous l’accorde. Mais il est quand même important de le noter. D’un autre côté, tout le monde subit le rejet un jour ou l’autre. Mais personnellement, je peux dire qu’encore aujourd’hui, le rejet m’affecte plus qu’autres choses.


J’aimerais partager avec vous mes différentes expériences, car j’ai signé un contrat, avant de naître, pour tout vivre mes expériences à ma façon. De ce fait, j’aimerais vous montrer que j’ai bel et bien été rejeté plusieurs fois au cours ma vie, et ça commence dès mon enfance. Si ce n’est pas par mon propre père qui était comme un mouton noir dans sa propre famille, situation qui a dégénéré au point où sa famille m’est pratiquement inconnu aujourd’hui, mes grand-frères étaient martyrisées à la petite école quand j’étais toujours trop jeune pour y être inscrit. Ensuite, ça été le tour de mon frère jumeau qui a vécu de sombres moments, alors que je n’ai presque rien fait pour lui venir en aide.


Alors qu’on peut penser que c’était peut-être une malédiction ou juste une mauvaise réputation familiale au sein d’une petite communauté rurale, mon expérience traumatisante s’est matérialisée au sein d’un autre milieu social; l’église à laquelle on adhérait. L’un des rejets qui m’a le plus blessé était avec ces gens qui prônaient l’harmonie. En vieillissant au sein d’une communauté religieuse, je n’avais jamais réalisé à quel point m’a famille avait été tassé du revers de la main. Et je connais le caractère de mon père, difficile à négocier avec. Néanmoins, quand le rejet se fait sentir sur toute sa famille et après des années, la situation mérite grande réflexion. Surtout que j’en ressens encore les conséquences à 32 ans.


Je me souviens d’avoir été rejeté de la chorale, tout simplement, pour un projet dont tout le monde était au courant sauf ma famille. Je crois que pour moi ça été le pire des sentiments. Sentir que l’on conspire dans l’ombre contre nous personnellement. Mon frère et moi avions été les seuls de toute la communauté à être exclus du projet et de l’événement qui s’y attachait sans même le savoir. Ensuite je devais continuer à côtoyer mes amis du dimanche qui en parlait allégrement. Puis, de fil en aiguille, en vieillissant, nous étions moins intéressés à aller à l’église, et plus on était distant, et plus nous étions moutons noirs. Je me souviens, j’étais revenu à l’église, une soirée quand j’avais dix ans, après une moyenne pause de l’église. Je venais de me faire percer l’oreille et les enfants me traitaient d’homosexuels. Le cousin d’un jeune homme que j’adorais m’avait fait une blague et avait dit à son cousin que j’avais dit quelque chose de raciste. Mon ami m’avait donc menacé de me tabasser. Une autre fois, j’avais été invité à jouer avec les grands, après avoir moi-même insisté d’y aller, car le groupe des petits étaient maintenant trop jeune. Je me souviens avoir dit que j’étais fatigué une seule fois en fin de soirée. Puis les adultes avaient utilisé ce commentaire pour dire que j’étais immature et plaignards. Puis, je n’étais plus le bienvenu.


À l’école secondaire, moi qui vénérais ma vie sociale, j’ai été rejeté par mes meilleurs amies sans même pouvoir en discuter. Une certaine journée n’avait pas fait mon bonheur, je l’avais mentionné à une amie qui avait partagé la nouvelle avec les autres, puis, ça été le silence radio. Je n’ai que découvert la conspiration envers ma personne plus tard, à la rentrée des classes, en agissant de la même façon que d’habitude alors que mes amies m’ignoraient. Ça m’a pris une journée complète avant de le réaliser et d’intégrer la situation complètement. Et à l’école, même bien après l’âge ou il est décent de pleurer, je me suis toujours mis à pleurer trop facilement pour faire face au rejet.



Mais les enfants étant des enfants, ce n’est qu’aujourd’hui que je cogite à propos du sujet. Je n’élabore pas sur ces traumas pour critiquer, car ça fait longtemps que j’ai fait la paix avec ces situations bien surs, mais j’ai besoin faire le point sur un patron de réjection que s’est répété plusieurs fois pour me faire apprendre quelque chose. Car par la suite, j’ai développé une belle personnalité intègre et sympathique. Mais pourtant, quand je ressens un semblant de rejet aujourd’hui, ces souvenirs reviennent rapidement.


Je n’ai jamais été le genre de personne qui a été intimidé. En tout cas, c’est ce que je croyais. Quand j’ai commencé ma vie professionnelle, ça été différent. Je me suis souvent demandé pourquoi j’ai changé d’emploi aussi souvent. J’ai eu plus d’emplois que d’années de vie en tant qu’adulte, et à chaque fois, soit instantanément, soit après un moment, un conflit interpersonnel au milieu de travail arrivait à l’horizon, pour m’envoyer ailleurs. Peut-être que je fuyais, peut-être que je me renfermais, peut-être que la vie m’apprenait à être nomade, mais la situation a continué à se répéter, souvent de façon injuste, pour me faire comprendre une leçon.


(Ici, je n'étais pas parfait non plus, j’ai fait des fautes, j'ai été en retard, etc. comme n'importe qui. Aussi, ma réponse à ces patrons a souvent été de me renfermer sur moi-même et de travailler moins fort).


Voici 17 de mes emplois :


· Au Subway, j’avais 16 ans, je me souviens m’être fait crier à tue-tête, après une semaine de formation, pour avoir mal lavé une poignée d’un micro-onde par une gérante de 17 ans qui abandonnait l’école

· Au restaurant familiale, Une nouvelle dans la famille m’a mené la vie dure au point où j'aurais pu entrer en conflit avec ma propre famille.

· Au couche-tard, mes 50 heures semaines n’ont pas suffit à me faire avoir la promotion que je convoitais jusqu’à ce qu’une nouvelle arrivée l’obtienne et me fasse la vie dure.

· Au AeW, quand j’ai eu un face-à face, j’étais allongé sur mon lit d’hôpital et la gérante m’a demandé de compléter mon quart de travail sinon…

· Au New-Look, le nouveau patron s’est mis à déclarer mes erreurs publiquement et à me crier violement des bêtises pour avoir respecter les politiques du magasin au lieu de l’avoir consulté.

· À CKOI j’ai été accusé d’avoir brisé un véhicule sans preuve à l’appui. Après avoir fait l'homme à tout faire et m'être fait joué un mauvais tour par un des animateurs.

· À parachute Montréal, sans parler d’un comportement bipolaire d’un des patrons qui nous criait toujours dessus, j’ai été renvoyé subitement et froidement pour avoir demandé congé pour l’université, sans compensation immédiate.

· Au centre d’achat à Joliette. J’ai travaillé plus de quarante heures par semaine, durant l’université à temps plein, et remplacer (contre mon gré) le gérant, au salaire minimum durant 8 mois. On me traitait comme un esclave, on me faisait miroiter une augmentation qui n’arrivait jamais et on m’a fait former deux gérants qui ne sont pas restés.

· Au Aldo la gérante a mentionné que je n’étais pas qualifiée et beaucoup trop chanceux pour le poste d’assistant-gérant même avant de me rencontrer. J’ai été renvoyé subitement quand je lui ai tenu tête après des semaines d’humiliation.

· Chez ambiance luminaire, on m’a traité comme un voleur interrogé et renvoyé après que j’aie donné ma démission.

· En Italie, mes patrons conseillaient à mes clients de boycotter les activités organisées, car ils étaient en conflit avec le tour opérateur Italien ce qui a diminué drastiquement mon salaire (Celle-là mes patrons étaient gentils, j’aurais pu négocier!). Mais en général mon séjour en Italie a matérialisé plusieurs conflits interpersonnels.

· Au Néo, Le patron a été sanctionné à ne pas travailler pour deux mois et la personne qui était indirectement en charge s’est mis à m’intimider. J’ai signalé mon mécontentement face à certains obstacles que mes projets rencontraient, et concentrait mes efforts sur les impacts que je pouvais avoir directement sur les jeunes avec qui je travaillais, mais personne ne voulait faire de suivi avec mon travail. Je continuais donc à ma façon. La personne indirectement en charge m’intimidait et me critiquait dans mon dos jusqu’au retour du patron qui m’a renvoyé littéralement à la première minute, sans explications.

· Planète Radio, bien que j’aie eu de la difficulté à bien performer, je considère toujours qu’on ne m’a pas bien traité. Mes erreurs étaient toujours pires que celles des autres et on me rabaissait constament, ce qui n'aidait pas à mon développement. Mon entrevue d’embauche concernait majoritairement d’autres fonctions qu’être animateur On m’a enlevé mon émission rapidement pour me donner ces dites fonctions alors que c’est le directeur a repris mon émission, lui-même qui n’avait jamais travaillé en radio sans émission quotidienne. Il ne voulait pas m’aider, il ne me faisait pas confiance, il a décidé de ne pas me coacher, mais coacher sa secrétaire à la place, avec qui il a développé une relation amoureuse. Par la suite, j’ai appris que c’est elle qui me rapportait mal au patron.

· Gatineau, Jai tout fait à Gatineau, j’ai remplacé tous les postes que je pouvais, production, programmation, mise en onde, publicité, promotions, technique du « remote », c’était le même employeur qu’à planète. On m’a accusé d’avoir laissé des bières dans l’auto de l’autre station de radio, sans m’en parler. À chaque fois qu’ils avaient besoin d’un remplaçant, je voyageais de Lanaudière à Ottawa (2h30) et me trouvais un endroit pour rester, le temps de mon contrat. Et encore là, j’étais travailleur autonome. Après un an, en voyant d’autres personnes être engagé pour des postes que je convoitais, j’ai compris que je n’y avais pas ma place.

· Par la suite, j’ai été rejeté par le système en soi. J’ai passé un an sans emploi avec trois diplômes et toutes ces expériences là à mon actif. Je ne réussissais même pas à avoir une entrevue. J’ai même dû m’inscrire à l’aide sociale. Trop de compétences versatiles pour les emplois dans mon domaine; trop de compétences directes pour les emplois ne nécessitant pas d’études.

· Et la dernière et non la moindre, PromoStaff, où on m’a péché comme un poisson, quand j’ai accepté un contrat d’animation et qu’on m’a offert un travail de coordination comme porte d’entrée pour gérer des événements. Mon 15 heures semaines à la maison s’est rapidement transformé en 50 heures semaines partiellement au bureau. J’aurais dû m’en douter, à la première semaine, quand on m’a forcé de travailler 12 heures la première journée sans payer mes heures supplémentaires. Là, la pression psychologique de la part des patrons n’était juste qu’inexplicable et les injustices entre moi et mes collègues qui changeait à tour de rôle étaient notables. Je n’avais pas de bénéfice d’employé parce que j’étais travailleur autonome, mais on ne me laissait pas être mon propre employeur, et je devais obéir aux doigts et à l’œil; bref j’avais juste les mauvais côtés des deux statuts (Contracteur et employés). À chaque fois que quelqu’un partait, la nouvelle personne qui la remplaçait avait des meilleures conditions que les miennes, ou encore on me donnait ses tâches sans bénéfices. Et je devais gérer entre 20 et 70 employés par semaines qui ne recevaient jamais leur salaire à l’heure. On faisait miroiter un minuscule bonus inatteignable et mon poste n’était pratiquement seulement que de gérer les plaintes. De plus, quand j’ai abordé le sujet de la gestion des événements, on m’a répondu comme si ce n’était jamais considéré, me disant qu’il fallait être bilingue et qu’il fallait avoir un diplôme universitaire, chose que j’avais déjà, mais ils s'en foutaient..


(Et c’est à ce moment que mon livre débute et lance ma transformation.)


Bref, ce long texte pour vous partager une partie de ma vie. La sphère qui a jadis été la plus importante à mes yeux; la carrière, a été la pierre angulaire de mes expériences de rejet. J’ai eu d’autres emplois, souvent travailleurs autonomes, où je ne me suis pas senti expulsé. Si je réfléchis et regarde mon parcours, je suis tout de même fier de la personne que je suis devenue professionnellement. Si je reconnais un défaut que j’avais et qui lie toutes ses distorsions ensembles, c’est véritablement que je voulais tant me prouver : personnellement et professionnellement. Je vivais pour la personne que je voulais être et non la personne que j’étais. Je vivais pour le verbe avoir et non pour le verbe être.


Et je dois le répéter : toutes les leçons dans la vie tournent autour du pardon et de l’acceptation. Bien que je sois encore émotif face à ces situations, je me pardonne d’avoir été naïf et je pardonne aux gens de ne pas m’avoir bien compris, de ne pas m’avoir fait confiance, et de ne pas avoir cru en mon potentiel. Car mon potentiel est incalculablement plus grand qu’une carrière chez Aldo ou chez Subway. Et j’accepte que ma vie soit différente. J’accepte d’être différent des autres. J’accepte que mon parcours professionnel ne m’apporte pas à un seul endroit. Et je suis fier que la personne que je suis est beaucoup plus important pour moi que ce que je peux apporter à un employeur.


Ma dernière expérience de travail est la meilleure : Au Keg. J’ai dû déménager, refaire ma vie, dans une nouvelle province, dans un nouveau domaine, dans une nouvelle langue. Pour ceux qui connaissent cette partie de l’histoire, j’ai vécu de l’intimidation au tout début, premièrement parce que j’ai eu des difficultés à intégrer toute la nouveauté en même temps. Mais, j’ai arrêté de me refermer sur moi-même, j’ai arrêté de me décourager et j’ai arrêté de diminuer l’effort. J’ai décidé d’être la meilleure personne que je pouvais être pour les gens que je côtoyais, qui sont devenus des perles à mes yeux et je suis devenu le meilleur dans mon domaine. Et j'ai brisé la malédiction. Mais surtout, j’ai eu la chance de partager tant d’amour et c’est ce qui me restera dans la tête. Je crois même avoir aidé la personne qui m’a intimidé, car en restant moi-même, c’est elle qui s’est sentit expulsée, sans même que je n’agisse. Elle n’était véritablement plus bien là, de toute façon, et son départ a maintenant amené énormément de bonheur dans sa vie personnelle. Et je remercie le ciel pour cela. Car indirectement, ma présence, mon attitude, ma personnalité, mon énergie ont contribué à améliorer la qualité de vie des gens, sans même que j’en fasse l’effort. Et c’est ce qui caractérise mon nouveau travail dans la vie. Celui de toucher directement ou indirectement les autres.


Mick-

 
 
 

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