top of page
Search

Je condamne la peur

  • Mick-
  • Nov 9, 2019
  • 5 min read

ree

J’ai souvent dit que les trois démons de ce monde sont la peur, la culpabilité et la haine. Comme j’ai déjà condamné la haine et la culpabilité auparavant, il allait de soi que je m’occupe de la peur, un moment donné. Le problème que je rencontre est que la peur est un sujet très vaste et difficilement explicable avec des mots. Ici, je pourrais aborder la peur de mourir par exemple, l’inquiétude, l’anxiété, le doute, etc. Mais je vais tenter de parler de l’essence de la peur. Pourquoi avons-nous peur? Pourquoi l’anxiété? Et surtout, comment la combattre? Car, Je peux concéder que la peur est une réaction humaine, mais je crois qu’elle n’est que nécessaire pour évoluer en l’éliminant.


Il est premièrement intéressant de faire la distinction entre la peur et l’anxiété qui sont quelques peu différentes. Chimiquement, la peur est sécrétée par une glande, dans le cerveau, qui se nomme l’amygdala et est une réaction normale que le corps produit en situation de danger. Par exemple, rencontrer un serpent à sonnette, seul en forêt. C’est l’amygdala qui envoie un vif signal au cerveau, au système nerveux, puis au corps, afin de stimuler une réaction pour faire face au danger. L’amygdala stimule également une autre partie du cerveau, celle qui s’occupe de l’émotion, ce qui nous fait nous inquiéter, puis devenir anxieux. Cette glande est capable de faire les deux actions séparément, donc, les deux réactions sont distinctes. J’ajouterais, qu’en cas de danger, il est normal que notre corps s’active rapidement, et que la situation se règle, en général, assez rapidement. Mais qu’en est-il pour l’inquiétude?


Donc, la mémoire émotionnelle qui se situerait dans l’amygdala se programmerait pour dégager de l’inquiétude pour avertir qu’une situation n’est pas la bienvenue d’après l’expérience de la personne. L’inquiétude, par la suite, se transforme en anxiété qui dérègle le corps et la tête du souffrant. De nos jours, il est très difficile d’aborder le sujet honnêtement, donc je m’excuse d’avance si je le fais maladroitement, mais j’ai l’impression que trop souvent, je vois les gens en parler comme s’ils en étaient victimes. Bien que le problème soit un dérèglement chimique à la base, vous savez que nous sommes tous divins et que nous sommes tous plus fort que ce genre de trouble. Je crois qu’il est impossible de ne pas ressentir l’anxiété, mais il est possible de se parler et de se calmer, car c’est la seule solution logique. Soit que je la contrôle, soit qu’elle me contrôle. C’est un combat difficile entre le bien et le mal à l’intérieur de tous et chacun et je peux le comprendre, mais n’oubliez jamais que vous êtes plus fort, car vous avez le contrôle. Si vous le laissez à l’anxiété, vous le laissez à l’ensemble de la société également.


Comment le faire alors? Allons-y par étape. J’ai déjà écrit qu’un débalancement émotionnel était une réponse d’un débalancement entre le corps, la tête et l’esprit. Soit que, nous sommes habitués, au sein de la civilisation nord-américaine, de ne prendre que le corps et la tête en compte. C’est pourquoi le yoga peut devenir une source de stress et d’anxiété alors que son but est tout le contraire. Bref, on laisse souvent dans l’ombre le facteur spirituel. Nous avons une énergie à entretenir et cette énergie est affectée par beaucoup de choses. Comme chaque partie se cultive séparément; pour le corps, il y a l’activité physique; pour la tête, il y a une multitude d’activités intellectuels, mais pour l’esprit aussi : La méditation, le Yoga, le Tai chi, la connexion avec la nature, l’art, etc. Je comprends que dans un monde de guerre, où l’on doit travailler toute sa vie pour survivre, il est difficile de « trouver du temps » pour le faire. Mais seulement vingt minutes par jours peuvent changer la réalité de quelqu’un. Si l’on conseil à tout le monde de souvent faire de l’activité physique ou intellectuelle et si l’on croit que nous avons un côté spirituel à développer, il est nécessaire de le cultiver aussi, ne serait-ce que pour rétablir l’équilibre entre les trois parties qui nous constituent et ainsi retrouver l’équilibre émotionnel.


Donc, une fois que notre énergie est plus saine, que nos vibrations sont plus hautes, il faut se parler à soi-même. L’amygdala envoie une inquiétude au cerveau, on se demande si on peut faire face à la situation ou non. Si on y fait face, elle ne parait plus si épeurante, on la gère du mieux qu’on peut, et on vit avec les conséquences, car on finit toujours par survivre, et à s’en sortir. Par contre, c’est quand on ne fait pas face à la situation que l’inquiétude se transforme en anxiété. Et, même dans certaines situations, on ne peut tout simplement pas gérer la situation. Il faut alors lâcher prise sur ce que nous ne pouvons ou ne voulons pas changer. C’est la seule façon de se défaire d’une situation problématique; la gérer ou lâcher prise. Vous pouvez me dire que ce n’est pas si simple, mais, au bout de la ligne, pour s’en sortir, c’est soit un ou soit l’autre. Si vous avez à attendre avant de gérer une situation, vous ne pouvez rien faire, il faut lâcher prise momentanément et reprendre la prise quand la situation nous permet d’agir. C’est ce que je fais quand je fume un joint trop gros et que je sens arriver l’anxiété, je me dis que ce n’est pas le temps de réfléchir et que je le ferai plus tard. Si vous ne savez pas quelle décision prendre, réfléchissez, mais gardez à l’esprit que souvent, il n’y a pas de solutions idéales et qu’il faut choisir entre seulement subir les conséquences de ses décisions. Car des fois, j’ai l’impression que ces conséquences peuvent être moins pires que l’anxiété en soi…


Il n’existe pas de solution magique malheureusement, et dans un monde ou tout va trop vite, où les médias ne nous montrent que les pires événements, les pires maux de la planète, où le marketting nous fait nous procurer tout, en nous faisant sentir qu’il nous manque quand même encore tout, Il est difficile de bien se sentir. Mais quand je m’assoies en lotus, que je ferme les yeux pour quelques dizaines de minutes et que je médite, je réalise que je n’ai besoin de rien, car je me donne le droit de rien faire pour un moment et de n’avoir besoin de rien. Je me concentre sur mes respirations, comme si c’était la chose la plus importante pour moi, car littéralement ce l’est. Je respire, je suis seul, je ne fais rien et je suis bien. Beaucoup de gens disent qu’ils ne sont pas capables, mais ils se trompent. La méditation n’est pas de faire arrêter le hamster dans sa tête, mais de lui donner une tâche, par exemple : concentres-toi sur ma respiration. Comme avec le physique ou l’intellect, il ne faut que trouver sa façon de le faire et vous serez conscient et gagnant. Je ne dis pas que ça règle tout, mais ça ne peut qu’aider.


Bref, je suis certain que vous avez vécu des moments difficiles dans votre vie. D’autres événements se produiront et vos choix vous guideront dans l’infinie toile du destin. Mais une chose est sure; malgré les gains et les pertes, vous êtes toujours là, à lire ceci, vous avez été, êtes et resterez fiers et forts. Et en sachant ceci, vous allez savoir que malgré tout, tout va bien aller. Et l’inquiétude pourra disparaître.


Mick-

 
 
 

Comments


bottom of page