Discernement ou Jugement?
- Mick-
- Oct 15, 2022
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Depuis quelques années, je remarque un intérêt croissant pour tout ce qui touche à la spiritualité. Les gens ont soif d’apprendre, de se connecter à eux-mêmes, à cette divinité qui dort à l’intérieur de tous et chacun et qui nous connectent tous à quelque part. Par contre, c’est à ce moment que je réalise une idée de peur qui m’envahit. Celle qui me dit qu'il est facile de tomber dans certains pièges. C’est alors que je me demande si cette idée est motivée par la peur, ou bien par le discernement. Et la ligne est très mince entre les deux.
Le cheminement spirituel est propre à soi-même, donc il est facile de juger l’autre sans vraiment comprendre cette lumière emmagasinée dans les cellules atomiques de son voisin, elle-même qu’on aperçoit dans ses yeux quand son égo tombe pour laisser place à l’amour. Et après tout, avant de regarder la paille dans l'oeil de son voisin, on devrait remarquer la poutre qui est dans le nôtre. Car, qui suis-je, moi le pêcheur, pour jeter la première pierre? C’est alors que je réfléchis. Suis-je en train de juger? Ou suis-je seulement en train d’exercer ce don qu’on appelle le discernement?
Il est important de faire la distinction entre les deux. Par exemple; imaginons un homme qui prend la flûte pour jouer une air simple. Le spectre de jugement de son talent devrait s’installer dans ma tête. Admettons qu’il ne joue qu’une seule note, simple mais parfaite. Que je sens cette note entrer mon être comme l’amour de Dieu. Je peux donc me concentrer seulement sur la beauté de la note et sur le bien qu’elle me fait. Je peux aussi aduler le flûtiste pour son talent et sa présence. Je peux même l’idolâtrer et l’aimer plus que je m’aime moi-même.
De l’autre côté, s’il joue une mauvaise note, sans arrêt, je peux réaliser que cette note me fait grincher les dents. Donc, je réalise l’inconfort que j’ai, je peux donc soit quitter en silence, soit endurer pour lui faire plaisir, soit lui faire réaliser que malgré son effort, l’effet qu’il produit est indésirable. Je peux aussi juger le flûtiste en exprimant qu’il n’a pas de talents et même aller plus loin, en inventant des problèmes et des intentions qu’il pourrait hypothétiquement avoir. Ou je peux simplement l’aimer, aimer sa volonté, aimer son être, aimer ce qu’il tente d’accomplir, aimer ses distorsions, car moi aussi je distorsionne ici et là. Et si je juge, je permets aux autres de me juger, non?
Le spectre de choix et de sensations que l’on rencontre à tous les moments de la journée est large et varié à priori, mais plus on l’étudie, et plus il ne se résume qu’à un seul choix : L’amour versus la peur qui réside en moi. Et c’est la distinction entre le discernement et le jugement. Si l’analyse que je produits génère un sentiment négatif, c’est qu’elle reflète une peur consciente ou inconsciente enfouie à l’intérieur de nous-même. Dans l’analogie du flûtiste, si je profite du sentiment de paix que le flûtiste me donne et que je lui envoie de l’amour pour son généreux cadeau du moment présent, je me sens bien, je me sens en harmonie entre lui et moi; aucune peur n’est chatouillée. Mais si j’anticipe son talent, si j’en veux encore plus et que j'ai peur d'en manquer et si ça me rend anxieux, si je l’adule au point que cette personne vaut plus que ma propre valeur, des sentiments négatifs s’installent, et la peur s’empare de moi. Même chose par la négative. Si je n’aime pas le son qu’il fait avec sa flûte, si je décide de me protéger et d’aimer la personne pour son effort et sa persévérance, pour même les distorsions humaines qui l’habitent. Ou je peux le juger et créer des vibrations négatives qui reflètent, encore une fois, les peurs enfouies au fond de moi-même.
La ligne est donc mince et non définie entre le discernement et le jugement, mais au bout de ligne, je remarque que j’ai à choisir entre l’amour pure et la peur à l’intérieur de moi. Et c’est avec cette dualité que l’on manifeste nos expériences à tous les moments. Quand on juge c’est notre égo qui parle; notre personnalité; ce qu’on aime ou aime moins; ce qu’on pense qui nous sert ou sert moins; ce qu’on croit qui nous attaque ou non, etc. Notre égo nous guide à travers notre expérience terrestre pour manifester les expériences nécessaires à notre évolution pour ultimement réaliser qu’on n’a pas besoin de notre égo, car nous sommes faits d’amour pur; Dychotomie divine. Donc, plus on choisit l’amour, plus les expériences qui nous arrivent sont bénéfiques, et plus on choisit le jugement par la peur, et plus on revit les mêmes patterns jusqu’à temps qu’on réalise que nous n’avons plus à chercher cette peur à l’intérieur de nous pour simuler ce faux sentiment de sécurité. Car au bout de la ligne, nous ne sommes faits que d’amour et nous sommes sur un chemin à sens unique pour le réaliser.
Mais comment reconnaître son égo et se séparer de celui-ci? LA question existentielle! Si la réponse était facilement trouvable, notre âme évacuerait notre corps, car elle n’aurait plus de raison d’être dans notre quête infinie vers l’amour. Mais on peut trouver des outils pour nous guider. Par exemple, l’astrologie nous donne une carte plus précise de notre personnalité; de notre égo. Quand on approche l’incarnation et que nous corps est prêt à se séparer du créateur pour construire son propre champ magnétique, notre âme choisi un moment opportun où les astres placés exactement où ils sont placés, influencent directement le champ électromagnétique de la personne. Et ce pouvoir arrive dans la vie du nouvel humain comme une lumière qui se sépare en frappant un prisme et qui affecte les différents chakras de la personne en devenir pour créer sa personnalité et son égo (Sa relation avec la création, avec son instinct, avec ses émotions humaines, avec l’amour, avec la vérité, avec l’invisible et avec sa propre divinité). En étudiant le travail des astres, on peut connaître son égo davantage; son individualisation, donc SE connaître davantage; connaître comment on interprète la vie par rapport à notre interprétation inconsciente de nos chakras et savoir pourquoi on choisit la peur plutôt que l’amour dans le but de se corriger.
Par contre, un outil comme celui-ci n’est pas un messie en soi. Le piège, par exemple, ici, est de s’approprié la description de son égo comme si elle était une version finie de soi-même, car le but est toujours de réaliser qu’un jour, nous n’allons plus avoir besoin de cette personnalité qui nous fait juger. Encore plus poussé, il est dangereux de croire qu’être capricorne, par exemple, est mieux qu'être verseau. Ceci s’applique avec tous les autres outils spirituels que l’on peut trouver: Les cristaux, l’astrologie, le voyage astral, la vision à distance, le monde des esprits, les drogues psychédéliques, le Feng-Shui etc. Ce ne sont que des outils. SI on donne un marteau à un enfant, il peut jouer des heures avec, il peut s’imaginer qu’il construit une maison, mais il devra apprendre que le talent se développe à l’intérieur de lui et qu’il devra se procurer plusieurs outils avant de pouvoir bâtir sa maison. Et comme on peut se blesser avec un marteau, on peut se blesser avec ces outils en croyant qu’ils sont sauveurs; Je peux facilement croire que mon horoscope me limite ou que je suis damné car mon appartement n’est pas complètement Feng-shui. Si l'outil génère la peur, le motif de son utilisation est contradictoire et paradoxal.
Il existe aussi les outils qui relèvent de la prestidigitation et qui sont un produit de la recherche égoïstique en soi, même s’ils paraissent spirituels a priori. C’est alors qu’il faut se demander: Pourquoi je veux tant faire un voyage astral? Pourquoi j’aimerais tant avoir des pouvoirs de médium? Pourquoi j’aimerais léviter ou communiquer télépathiquement avec des êtres spéciaux? Est-ce parce que je veux être différents? Est-ce que je veux montrer que je suis meilleur? Que je suis plus évolué? Car motiver l’individualisation humaine est égoïstique en soi. Est-ce que je veux provoquer une sensation de béatitude en moi sans passer par le processus humain vers la connaissance de moi-même. Car au bout de la ligne, à chaque fois que l’on recherche pour une solution à l’extérieur de nous-même, on manifeste l’idée que nous ne pouvons pas être bien sans cette solution, et on revient dans un pattern de peur en oubliant que l’unique but de la spiritualité est le travail sur soi, la discipline, évacuer la peur, évacuer l’égo, apprécier l’expérience et le processus, et de dénoncer la peur qui nous envahit.
Et ceci est mon message aujourd’hui, à la communauté spirituelle; sans jugement mais avec discernement. Je vous aime. Vous êtes merveilleux. Cherchez cette merveille à l’intérieur de vous-même car elle est là, prète à s'émanciper de la grippe de votre mental trop actif. Aidez-vous avec vos outils. Aidez les autres également. Car vous et les autres ne sommes qu’un. Et c’est en aidant les autres que vous allez vous aider, et c’est en vous aidant vous-même que vous allez aider les autres. C'est de cette façcon que nous sommes liés.
À toutes les fois qu’un mauvais sentiment émerge, demandez-vous, quelle partie de moi fait émerger ce sentiment; de quoi ai-je peur? Car mes jugements envers les autres sont des preuves de peur qui m’envahissent, et sans cette peur, les jugements disparaissent et la paix s’installe.
Mick-




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