Dieu et le Big-Bang

L’un des plus vieux textes que j’ai écrits sur ce blogue date de plus d’une décennie et s’intitule « Dieu existe ». J’avais jadis élaboré une idée selon laquelle j’affirmais vaguement que Dieu existe, selon les lois qui dirigent nos vies. On peut appeler le phénomène les lois de la nature, Dieu, ou simplement une série de coïncidences hasardeuses. Au bout de la ligne, il y a quelque chose qui fait en sorte qu’un seul spermatozoïde sur des millions peut changer le monde entier. Pour ma part, l’appellation Dieu, faute d’avoir un meilleur mot, me convient.

Dix ans plus tard, il est temps de réfléchir plus loin.

Qu’est-ce que « DIEU » ?

Pour expliquer Dieu, je dois absolument retourner au vrai commencement; la genèse de tout ce qui existe; ce qu’on appelle : Le Big Bang. Bien que je respecte Steven Hawkins pour son apport intellectuel à la découverte de l’univers. Ses biographies citent souvent qu’il voulait prouver que Dieu n’existe pas, alors qu’à mon avis, plus on en apprend sur le Big-Bang, plus on en apprend sur Dieu. Bien sûr, ici je dois mettre au clair qu’il en connait beaucoup plus que moi sur le sujet, et que je mets en doute seulement que son affirmation purement philosophique et idéologique et non son gigantesque travail sur les fondements de l’univers à travers la physique théorique et cosmologique.

Dieu et le Big-Bang?

Il faut premièrement noter que dans les deux cas, le processus de création et le Big-Bang débutent avec une poussière d’énergie si dense, si intense, qu’elle a le potentiel de créer l’univers tel qu’on le connait aujourd’hui. Comment et qu'est-ce qui est arrivé? J’y viens... La science moderne explique que c’est une série de combinaison hasardeuse qui a créé toutes choses. Mais quand on creuse le sujet, on remarque une intelligence derrière la création, qui ne peut être attribuée à un hasard vide de sens, mais plutôt à une conscience intelligente et libre de tout faire.

Donc, le Big-Bang implose, et l’univers se crée. Différents minéraux sont propulsés dans tous les sens. Pour « une certaine raison » les minéraux commencent à s’assembler, à être attirés par les autres. Certains d’entre eux forment de l’eau, d’autres des roches, d’autres des gaz. Ces minéraux, pour je ne sais quelle raison, semblent savoir où se placer parfaitement pour créer le monde qu’on connait aujourd’hui. Mais ils n’arrêtent pas là. Ensuite, ces mêmes minéraux continuent à s’assembler de façon quasi intelligente, puis, soudainement, par une certaine configuration « hasardeuse » d’éléments, un groupe de minéraux semblent tomber conscient, qu’il faut commencer à absorber d’autres minéraux pour se nourrir et évacuer les déchets. Ces organismes sont maintenant des cellules et le processus qu’elles ont appris est ce qu’on appelle aujourd’hui : « La vie ». Ensuite ces cellules communiquent ensemble et se regroupent ensemble, toutes sachant leur rôle dans l’énorme cercle de la vie. Certaines cellules savent délibérément qu’elles doivent former le bout des doigts qui écrivent ces mots par exemple. D’autres savent qu’elles doivent être le cerveau qui doit faire bouger ces doigts, et cela est le cas pour tout ce qui est vivant dans l’univers. Bref, je vous pose la question : croyez-vous que ce processus nécessite une force d’intelligence si grande et si divine, qu’elle manigance la création telle qu’on la connait, ou croyez-vous plutôt en la simplicité du hasard?

Pourquoi avoir créé le Big-Bang?

Pour cette question, je dois commencer par une explication purement philosophique. Si vous n’êtes pas réveillé, c’est le temps d’aller chercher un bon café! …

Donc Dieu qui a fait imploser le Big-Bang est, lui-même, l’énergie originelle qui colle tout ensemble et qui crée l’univers. L’énergie était condensée avant le big-bang et est maintenant éparpillée et créatrice. Mais pourquoi se donner tout ce mal? La réponse est un paradoxe en soi; une contradiction. Comme Dieu est tout ce qui existe et tout ce qu’on peut même juste imaginer; il est l’alpha et l’oméga; il est le début et la fin, il est tout ce qui est grand ou petit, chaud ou froid. Il est donc tous les contraires à la fois. Donc d’une certaine façon, il doit, un moment ou l’autre, être son propre contraire, car il est TOUT en tout temps. Mais Dieu ne peut pas, ne pas être Dieu, car il ne serait pas tout… ce qui crée le paradoxe.

Pour contourner ce paradoxe, au lieu d’être et de ne pas être lui-même à la fois, ce qu’il ne peut pas faire, il expérimente une partie de lui-même qui oublie qu’il est lui-même. De cette façon, une partie de lui-même n’a pas conscience qu’il est Dieu, mais a le potentiel de se rappeler qu’elle est Dieu. Et c’est là que le Jeu de l’univers commence. Tout ce qui a été projeté par le Big-Bang doit se rappeler qu’il fait partie d’un tout parfait.

Mais pourquoi?

Si je n’avais jamais connu personne d’autre de ma vie, comment pourrais-je savoir si je suis grand ou petit? L’univers est dichotomique et nous sommes si liés que nous apprenons en nous comparant aux autres. Pour savoir si je suis petit, je dois rencontrer quelqu’un de plus grand que moi. Donc, si Dieu n’expérimente pas son contraire dans l’oubli, il ne pourrait pas se connaître réellement. Car apprendre se divise sur deux niveaux : les connaissances et les expériences… et l’expérience est essentielle à la connaissance de soi. Dieu réapprend à se connaître dans l’oubli, et expérimente ce qui n’est pas « de Dieu » pour se rappeler qu’il est Dieu finalement… à travers ses enfants : nous.

Comment se rappeler qu’on est Dieu alors?

Dieu a mis un obstacle à son pouvoir infini et c’est le libre arbitre. Il ne veut pas diriger les êtres humains, il veut, à travers nous, profiter de l’aventure pour expérimenter le processus de rapprochement avec lui-même; le voile de l’oubli qui s’amincit à chaque moment présent, sur des échelles individuelles propres à chacun. Bouddha enseignait: « Si tu fais quelque chose de mal, fait le jusqu’à tant que tu ne puisses plus le faire ». Dieu nous donne son pouvoir de création, et nous laisse créer ce que l’on veut jusqu’à tant qu’on réalise que ce que l’on veut, c’est ce sentiment de béatitude que Dieu nous donne et qu’il existe un chemin rapide pour s’y rendre quand on prend conscience de ce que l’on veut vraiment. C’est de cette façon que Jésus disait : « Je suis le chemin, la vérité et la vie », car il savait réellement qu’il était une facette de Dieu comme chacun de nous. Il savait également qu’il avait un chemin à montrer pour rejoindre son père. Il utilise justement l’appellation « mon père » parce que Dieu est comme un père qui laisse ses enfants faire des erreurs, qui peut leur montrer le chemin sans même parler, et surtout, il les aime inconditionnellement.

Mais concrètement?

Concrètement, Dieu a créé l’homme à son image. Nous nous créons à chaque moment. Il est donc nécessaire de se demander : suis-je la personne que je veux être? Parce que Dieu n’est pas exigeant. Il n’est pas colérique. Il n’est pas jaloux ou susceptible. Car il sait très bien la bonne nouvelle; parce qu'on est lui, il n'y a aucune possibilité de perdre au grand jeu de l'oubli, donc il n'y a aucune raison d'avoir peur. Pensez seulement à la meilleure version de vous-même durant vos meilleures journées. Prêt à aimer tout le monde. Prêt à aider tout le monde. Prêt à tout expérimenter avec du recul, sans peur. Car le seul obstacle à la suprématie de Dieu est son propre libre arbitre qu’il nous a légué. Car nous sommes Dieu et nous pouvons tout faire. C’est ce même libre arbitre qui, une fois infecté par la peur, crée le mal. Et c’est pourquoi nous vivons dans un monde comme celui-ci. Nous avons appris à avoir peur de tout, surtout de Dieu. Une fois que l’on comprend cela, on peut comprendre comment se départir de la peur, et comment se départir du mal. Par la culture de soi; par retrouver le Big-Bang à l’intérieur de soi-même et de devenir la meilleure version de soi-même; devenir le retour du Christ, le héros de sa propre histoire.

Mick-